Blogue de la présidente : Le bilan de septembre, les plans pour la suite de l’automne
Septembre a été bien occupé. Nous avons terminé le programme de revendications pour la ronde de négociations de l’unité urbaine et de l’unité des FFRS en 2023-2024, et sa ratification par les membres est commencée. Si vous ne l’avez pas déjà reçu, vous recevrez bientôt le magazine Perspective présentant le programme de revendications. Des assemblées locales de ratification se tiendront un peu partout au pays durant le prochain mois et demi, et j’incite tous les membres à s’y rendre pour voter. L’horaire mis à jour des assemblées se trouve sur le site Web du STTP. Ne manquez pas cette occasion de transformer l’avenir de votre emploi et du service postal public.
Le 20 septembre dernier, j’ai assisté à l’ouverture officielle du centre de traitement du courrier Albert-Jackson à Scarborough. Albert Jackson, ancien enfant esclave des États-Unis, s’est enfui au Canada par le chemin de fer clandestin et a été le premier facteur noir du Canada. Quand ses collègues ont refusé de le former, il ne s’est pas laissé faire et, grâce au soutien d’une communauté noire dynamique et résolue, il a conservé son emploi et livré le courrier durant 36 ans. C’est en 2013 que le Comité national des droits de la personne du STTP a appris l’existence d’Albert Jackson, et le Syndicat s’efforce depuis de faire connaître le récit marquant de sa lutte pour la dignité, le respect, la santé, la sécurité et l’équité au travail – une lutte que nous menons encore au quotidien. En nommant le centre de traitement en son honneur, Postes Canada immortalise sa contribution et l’importance de l’égalité et du respect au travail. J’ai aussi eu le bonheur de passer du temps avec des membres du STTP et des proches de la famille d’Albert Jackson, dont deux travaillent justement au bureau de poste.
La semaine dernière, la droite anti-LGBTQ a coordonné une vague de manifestations contre l’enseignement des enjeux de personnes LGBTQ, sous le couvert du choix parental. Des centaines de contre-manifestants leur ont fait opposition, y compris de nombreux syndicats et groupes communautaires. Comprenez-moi bien : il n’y a pas de place pour la haine, l’exclusion et la discrimination dans notre société. Les discours mensongers de l’extrême droite cherchent à nous diviser et à faire disparaître des écoles publiques toute mention de diversité, d’identité de genre et d’orientation sexuelle afin d’apaiser une minorité de parents.
Comme bon nombre d’entre vous le savent, le STTP s’efforce depuis des décennies d’être un syndicat inclusif. Nous avons mis sur pied des comités nationaux pour représenter les femmes et parler des droits de la personne et des politiques sur le harcèlement, la discrimination, l’égalité, les personnes ayant une incapacité, le racisme et les droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres, et ce, toujours dans l’espoir de créer une société plus juste et équitable. Hélas, une telle société terrifie l’extrême droite. C’est pourquoi ses adhérents attisent les tensions culturelles pour semer la discorde parmi les parents, les travailleurs et travailleuses et les collectivités. Seule la sensibilisation peut nous amener à mieux comprendre l’autre et à l’accepter. Si nous ne parvenons pas à nous focaliser sur nos ressemblances, et non sur nos différences, nous subirons sans cesse leurs tentatives de nous diviser… et qui sait qui sera leur prochaine cible?
C’est la semaine de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette année, le STTP met de l’avant les appels à l’action qui sont à la portée des membres. Que ce soit au Syndicat, au travail, à l’école, au conseil du travail, à l’église ou au sein de tout autre organisme communautaire, nous avons tous un rôle à jouer en réponse aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Un grand nombre de ces appels s’adressent aux gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral pour protéger les recours en justice visant à réparer les torts historiques. Parlez-en à vos élues et élus aux paliers municipal, provincial et fédéral, et rappelez-leur que les travailleurs et travailleuses autochtones et leurs alliés s’attendent à ce que les gouvernements mettent en œuvre les recommandations de la Commission.
Le Centre national pour la vérité et la réconciliation organise des dîners-causeries sur l’histoire du colonialisme, la discrimination systémique qui perdure et les gestes que nous pouvons poser vers la réconciliation. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici : https://nctr.ca/education-fr/coming-soon-truth-and-reconciliation-week-2023/trw2023-gen/?lang=fr.
Le point culminant de la semaine est le samedi 30 septembre, Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et Journée du chandail orange. Il y a plus d’une manière de marquer l’occasion : participez à une activité, lisez le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, portez un chandail orange, encouragez une entreprise appartenant à des Autochtones et apprenez la formule de reconnaissance territoriale de l’endroit où vous vivez.
Surtout, n’oubliez pas que la réconciliation ne se fera pas en un jour. Il est de notre devoir de continuer à démanteler l’héritage colonial et réparer notre relation avec les peuples autochtones.
Nous entrons dans une période intense et passionnante. Nous avons beaucoup de pain sur la planche, à commencer par les assemblées de ratification. J’ai hâte de vous rencontrer durant les assemblées de votre section locale et à votre travail.
Notre force se résume à 60 000 membres et rien ne peut nous arrêter!
Solidarité,
Jan