Mois du patrimoine tamoul : souvenir, résilience et résistance

Janvier est le mois du patrimoine tamoul. Tous les ans, nous célébrons ce mois « en reconnaissance de l’apport des Canadiennes et Canadiens d’origine tamoule à leur société d’accueil, de la richesse de la langue et de la culture tamoules et de l’importance de la mise en valeur du patrimoine tamoul pour le faire connaître aux générations futures » (gouvernement du Canada).

Cette année, le mois du patrimoine tamoul nous invite au souvenir, à la résilience et à la résistance. Il nous convie à reconnaître la lutte du peuple tamoul pour les droits de la personne partout dans le monde, mais surtout dans leur pays natal, l’Îlam tamoul, dans le nord-est du Sri Lanka.

Le thème est une question de dignité et de justice pour le peuple tamoul. Il y a 30 ans, une guerre civile dévastatrice a fait des milliers de morts et forcé plus de 800 000 Tamouls à quitter leur pays.

Malgré la fin du conflit, en 2009, les droits de la personne ont continué d’être bafoués en toute impunité. Enlèvements, arrestations, détentions arbitraires, tortures et violences sexuelles comptent parmi les graves violations des droits de la personne qui continuent d’être signalées dans les anciennes zones de conflit du pays.

La liberté d’expression ou de réunion dans le nord et l’est du pays demeure très limitée, voire inexistante.

De plus, la présence militaire dans de nombreuses régions du Nord et de l’Est signifie la poursuite des mauvais traitements infligés aux Tamouls et représente pour les victimes un obstacle de plus à la justice.

Les décennies de politiques répressives de la part du gouvernement sri-lankais, qui a interdit les pratiques religieuses et détruit le patrimoine tamoul, ont fortement affaibli la culture et la liberté d’expression du peuple tamoul.

Cette situation déplorable se poursuit encore aujourd’hui.

Pour être solidaires de nos amis et de nos consœurs et confrères de travail tamouls, il importe de faire preuve d’empathie en s’intéressant à leur lutte et en la faisant nôtre.

Nous devons prendre parti pour la justice chaque fois que nous sommes témoins de violations des droits de la personne, que ce soit chez nous ou ailleurs dans le monde. Le gouvernement du Canada doit respecter ses propres valeurs.

Toronto compte la plus grande population tamoule sri-lankaise à l’extérieur du Sri Lanka, faisant ainsi du Canada le pays ayant une des plus grandes diasporas sri-lankaises au monde.

Ensemble, exigeons justice pour le peuple tamoul.

Solidarité,